Volker ronflait, naseaux dilatés. Il venait de parcourir un morceau de ce bois ténébreux au grand galop, la folie le prenant alors. On disait que seuls les fous pouvaient rester ici, sans jamais s'en lasser ou craindre les morts. Volker ne craignait pas les morts. Volker était fou.

Là bas, un fantôme.
L'imposant étalon bai se cabra et poussa un hennissement de défi, se pavanant devant le spectre venu de nul part, coincé entre deux mondes, celui des morts et des vivants. Perdu quelque part dans le néant. La vie avait abandonné tous les fantômes de ce bois, et la mort n'en voulait pas. Volker ne les plaignait pas. Il se moquait d'eux. Il se délectait de leur désespoir.

Il abattit ses sabots larges et gris sur le spectre, passant au travers et déchirant l'image du mort-vivant, qui disparut dans le vague. Une légère brise souffla. Sur son visage, un sourire carnassier.

Qu'ils viennent le défier, qu'ils viennent le terroriser, s'ils le pouvaient. Volker n'avait pas peur de la mort. Volker n'avait pas peur des morts.

Volker a écrit:

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